La vie d'un futur mort https://laviedunfuturmort.journalintime.com/ Voici mon autobiographie. En toute simplicité. fr 2017-03-19T13:01:53+01:00 https://laviedunfuturmort.journalintime.com/Cinquieme Cinquième J'ai toujours eu de la haine envers moi. Pourquoi j'étais préféré ? Pourquoi j'avais fait ces choix la et pas d'autres ? Pourquoi je faisais autant de mal aux gens ? Me voilà donc en 5eme dans une ville de campagne. J'ai certainement oublié de préciser que j'habitais en région parisienne mais ce n'est pas très important sauf ici. Car jamais je ne m'étais battu auparavant. Et il a fallu que je me retrouve à la campagne pour avoir une altercation musclée avec un autre. Je m'étais fait pour un ami un mec assez corpulent mais qui était très gentil avec moi. Il était souvent J’ai toujours eu de la haine envers moi. Pourquoi j’étais préféré ? Pourquoi j’avais fait ces choix la et pas d’autres ? Pourquoi je faisais autant de mal aux gens ?

Me voilà donc en 5eme dans une ville de campagne. J’ai certainement oublié de préciser que j’habitais en région parisienne mais ce n’est pas très important sauf ici. Car jamais je ne m’étais battu auparavant. Et il a fallu que je me retrouve à la campagne pour avoir une altercation musclée avec un autre. Je m’étais fait pour un ami un mec assez corpulent mais qui était très gentil avec moi. Il était souvent moqué mais moi je l’aimais bien. Un jour un petit caïd du collège a voulu s’en prendre à lui, il a voulu lui donner un coup de pied derrière la jambe. Le problème c’est que mon ami avait monté sa jambe et du coup le petit caïd est tombé devant tout le monde. Forcément je me suis moqué de lui et en faisant ça je suis devenu sa prochaine cible. Il s’est relevé, vexé et c’est approché de moi, collant son front contre mon bonnet, me donnant des coups de tête. Agacé j’ai enlevé mon bonnet et lui ai mis un coup de tête et un coup de poing. Lui aussi a répliqué en visant le nez, qui s’est mit à saigner. Ça a mit fin à la rixe, les surveillants étant déjà la pour nous séparer.

Suite à ça je me suis mit au karaté afin d’apprendre à me défendre. Mais je n’y ai pas appris que ça. J’ai aussi appris le contrôle de moi, à me canaliser.

Toujours la même année j’ai eu ma première petite amie. J’ai donc découvert la sexualité et le corps de la femme. Ça s’est fait d’une façon bizarre. Ma mère était invitée chez des amis à elle et mon beau-père. Ils avaient un fils et une fille. La fille était proche de mon âge. On jouait à la Playstation dans sa chambre, me permettant de les exploser, son frère et elle, sur Tekken 3. On a passé la soirée à jouer ensemble elle et moi car son frère voulait jouer dans sa chambre. Et à un moment elle m’a embrassé. Mon premier baiser d’ado. J’avais déjà eu des "amoureuses" en maternelle et à l’école mais là c’était autre chose. Je sentais ses lèvres douces et chaudes se poser sur les miennes. Je ne connaissais pas cette sensation. Puis se furent nos langues qui se mêlaient… Je découvrais ses charmes pour la première fois, un peu gauche et aussi très curieux. Jusqu’à découvrir sa poitrine jeune et ferme, douce, délicieuse. J’étais déconnecté, dans un autre monde, je planais. Mais la soirée du toucher à sa fin et je du partir. On s’est revu une autre fois chez moi, elle a réussi ce que personne n’aurait pu faire : elle m’a fait stopper mon jeu… Elle savait jouer de ses atouts pour que je m’occupe d’elle et s’en amusait. Je me rappelle qu’elle me surnommait son Pikachu. Niais et geek au possible mais j’aimais. On s’est revus une dernière fois avant que notre histoire se termine de façon apocalyptique. Nous étions en train de regarder Matrix, tous les deux, seuls chez elle et le film commençait à moins nous intéresser d’un coup. Mes mains se baladaient sur son corps jusqu’à se glisser sous son dessous, découvrant pour la première fois une toison féminine. Elle n’était pas prête et m’a demandé de stopper. Nous avons eu de la chance car son père rentrait quelques minutes plus tard. Nous avons donc continué à regarder le film. Ce film qui restera parmis mes préférés. Notre histoire se stoppa à la fin de l’année. Ma belle mère m’avait convaincue de revenir chez eux. Ma mère m’avait alors forcé à en parler à ma copine. Je savais que ça allait la blesser mais je devais le faire. Elle était en pleurs au téléphone. Quelques semaines plus tard je suis revenu sur ma décision et ai décidé de rester chez ma mère. Mais elle était déjà passée à autre chose. Première déception amoureuse pour moi.

Durant cette année il y a eu un autre fait marquant. Mon fameux ami et moi étions inscrits à un club de Scrabble. Et donc on jouait dans ce club le midi. Puis un jour où on allait ranger les jeux dans une autre salle il m’avait dit qu’il devait me montrer quelque chose. On est allé aux toilettes et il a sorti son pénis. Je n’ai pas compris ce qu’il faisait. Je ne savais pas à l’époque. Il a donc commencé à se masturber pendant que je le regardais jusqu’à faire sortir un liquide blanc. Je ne comprenais rien du tout. Je ne comprenais pas que c’était malsain ce qu’il faisait. Et il a recommencé une autre fois un autre jour en plein milieu du couloir. Sauf que ça ne m’intéressait pas ce qu’il faisait. Donc je suis parti. On ne s’est plus jamais parlé suite à ça.

L’année touchait à sa fin et je commençait à déconner. Je faisait des dessins plutôt sombres. Dessiner un cimetière au dos d’un contrôle d’anglais n’était peut être pas la meilleure de mes idées. J’avais les idées sombres. Je rêvais que mes parents se remettent ensemble, ou que mon père et ma belle mère venaient tuer ma mère, mon beau-père et ma soeur, que j’y échappait et que je les tuais sans savoir que c’était eux. Et que dehors leur voiture explosait avec mes deux autres soeurs dedans. C’était un cauchemar horrible et récurrent à l’époque. Je me réveillais souvent en sursaut sans vouloir me rendormir.

Je voyais aussi des psys. Mais ça ne servait à rien. J’étais un excellent menteur. Je faisais le garçon qui n’avait aucun problème. Rentrant dans mon personnage dès qu’il y avait du monde autour, mon masque fonctionnant à merveille. Jamais les psys n’ont pu voir le petit garçon prostré dans un coin de mon cerveau, détruit, faible.

La quatrième ne s’annonçait pas mieux…

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2017-03-19T13:01:53+01:00
https://laviedunfuturmort.journalintime.com/Suite Suite Une heure après, alors que je dormais, mon père faisait irruption dans ma chambre en m'hurlant de descendre de la mezzanine qui me servait de lit. Arrivé en bas il me jette au visage mon carnet puis commence à me mettre des claques. Des claques plutôt violentes. Du coup je me protège et me recroqueville en me retournant. C'est alors que les claques sont devenues des coups de poings me coupant le souffle et me mettant à terre. Il quittait alors la pièce en me laissant ainsi sur le sol... Deux mois plus tard naissait ma dernière soeur, deuxième fille de mon père. 15 jours plus tard, Une heure après, alors que je dormais, mon père faisait irruption dans ma chambre en m’hurlant de descendre de la mezzanine qui me servait de lit. Arrivé en bas il me jette au visage mon carnet puis commence à me mettre des claques. Des claques plutôt violentes. Du coup je me protège et me recroqueville en me retournant. C’est alors que les claques sont devenues des coups de poings me coupant le souffle et me mettant à terre. Il quittait alors la pièce en me laissant ainsi sur le sol…

Deux mois plus tard naissait ma dernière soeur, deuxième fille de mon père. 15 jours plus tard, je partais chez ma mère.

Mais il y a eu un autre fait des plus marquants dans ma vie et dans celle de beaucoup de ceux qui ont vu ces images… le fameux 11/09. Je me rappellerais toujours de ce jour. Je rentrais du collège comme d’habitude, j’allais directement chez la nourrice de ma soeur. La télé était allumée et Jean-Pierre Pernaut y était bien plus tôt que d’habitude. C’est alors que j’ai vu cet avion foncer droit dans cette tour, cet immense immeuble, et exploser. Puis ce deuxième avion, peu de temps après, dans la tour d’à côté. Je n’ai pas compris. "Pourquoi ?" Voilà la question que je me posais. Et les images continuaient de défiler. Ces deux avions qui fonçaient encore et toujours dans ces deux colosses de fer, de verre et remplis de chair.

Mais l’horreur ne s’arrête jamais. Et je voyais alors ces gens, des êtres humains comme ma soeur, mon voisin ou moi, se jeter par les fenêtres. Tombant comme des gouttes d’eau lorsqu’il pleut, s’écrasant certainement en faisant le même bruit. Cette chute interminable pour eux, si longue et douloureuse à regarder pour moi.

Et moi qui pensait qu’il ne pouvait y avoir pire. Voir les deux tours s’effondrer, comme si David avait su mettre à terre deux Goliaths, vacillantes une par une, disparaissant dans un nuage de poussière, ne laissant que le silence et la mort… Une mort qui mis des années pour ceux qui s’en sont sortis, leurs poumons gorgés de cette poussière.

Ce soir là je n’ai eu de cesse de pleurer. J’ai pleuré pour ces gens que je ne connaissais pas mais que j’avais vu mourir. Car je savais que ce n’était pas des acteurs, que c’étaient des gens qui avaient une vie un peu comme la mienne, que leurs coeurs ne battaient plus, que leurs poumons ne se rempliraient plus, que plus jamais ils ne penseront. Ces gens qui ne faisaient que vivre simplement leurs vies, comme moi j’allais au collège tous les jours… Et j’ai pleuré de tristesse, mais aussi de colère. De colère car j’en voulais à ce fameux Dieu dont on m’avait tant parlé. C’est d’ailleurs la que le divorce fut prononcé entre lui et moi. Je lui en voulais car ces gens ne méritaient pas de mourir. Car Dieu était censé veiller sur nous. Et j’ai donc passé la nuit à pleurer. Depuis, je n’ai plus jamais pleuré.

Je suis donc arrivé en cinquième chez ma mère. Je n’allais pas retourner chez mon père avant un bon moment. J’avais coupé les ponts avec eux. Des fois j’avais ma belle-mère en pleurs au téléphone, me suppliant de revenir à la maison, me disant qu’elle était désolée, que je lui manquais. Mais c’était trop dur. J’avais pas envie de lui faire de la peine. Mais je ne voulais plus subir ça…

J’ai donc eu une vie un peu plus heureuse. Un peu…

Je n’ai pas trop parlé de mes histoires de famille mais j’en ai été le centre. Peu après le divorce de mes parents, mes grands parents paternels sont restés proches de ma mère et ça a été un drame familial. J’ai été le chouchou de mes grands parents sans vraiment le vouloir, déclanchant la jalousie de mes cousines, la colère de ma tante et créant le plus gros éclatement familial possible. Mon père et ma tante ne se parlent plus, mes grands parents ne parlent plus à leurs enfants… Et moi je suis au milieu. Mais je n’ai jamais rien vu ni jamais rien compris. Tout ce que je voyais c’est que c’était à cause de moi. Je me suis toujours senti comme étant le fautif dans chaque histoire.

À côté de ça il y avait le côté de ma mère. Chacune de ses soeurs avait deux fils, plus jeunes que moi. J’étais l’aîné de tous, l’exemple, le modèle. Je leurs apprenait toujours tout ce que je savais et les considérais tous comme les frères.

J’ai toujours aimé la famille. Elle passe au dessus de tout dans ma vie. Je suis prêt à tout pour un membre de ma famille. C’est mon sang, on ne peut lutter contre ça. Mais les voir se détruire comme ça était horrible.

Il y a eu un évènement qui m’a aussi traumatisé. Pendant que j’étais chez ma mère, ma petite soeur, la plus vieille, a subi une chose que je ne pardonnerais jamais. Alors qu’elle jouait au parc avec un ado qu’elle voyait souvent, et en qui mon père et ma belle-mère​ avait confiance, celui s’est amusé à lui faire des attouchements… Je m’en suis toujours voulu car pour moi j’aurais du être là. Si je n’étais pas parti chez ma mère c’est avec moi qu’elle aurait joué et pas avec lui.

C’est à partir de là que j’ai commencé à broyer du noir…

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2017-03-16T20:53:40+01:00
https://laviedunfuturmort.journalintime.com/Le-debut Le début Mon père est informaticien, il a toujours du mal à trouver un travail mais il en a un. Il est issu d'une famille de paysans, mon grand père était un fils de fermier qui a vécu sa jeunesse à occuper des cochons dans la campagne angevine. Puis il a été à l'armée, il a appris à se passionner pour l'informatique et en a fait son métier par la suite. Ma grand mère elle était institutrice en maternelle. Mon père a aussi une soeur. Plus grande que lui, elle a prit soin de lui et a assumé la moindre de ses bêtises. Comme la fois où il a mangé un pot entier de fraises à en être Mon père est informaticien, il a toujours du mal à trouver un travail mais il en a un. Il est issu d’une famille de paysans, mon grand père était un fils de fermier qui a vécu sa jeunesse à occuper des cochons dans la campagne angevine. Puis il a été à l’armée, il a appris à se passionner pour l’informatique et en a fait son métier par la suite. Ma grand mère elle était institutrice en maternelle. Mon père a aussi une soeur. Plus grande que lui, elle a prit soin de lui et a assumé la moindre de ses bêtises. Comme la fois où il a mangé un pot entier de fraises à en être malade. Depuis il ne peut plus du tout en manger. Je pense que cela lui a servi de leçon. Ma tante a travaillé en tant que secrétaire à ses débuts. Puis elle a fini par acceuillir des enfants pour la DDASS. Elle a toujours donné tout l’amour qu’elle pouvait à ses enfants, même encore maintenant qu’elle est à la retraite.

Ma mère quand à elle effectue le contrôle final dans une usine d’aéronautique. Mon grand père est un électricien à la retraite et un ancien pompier. Il a eu un début de carrière dans l’armée et a toujours été quelqu’un de droit et sérieux. Je ne sais pas grand chose de ma grand-mère. Je sais juste qu’elle est décédée d’un cancer lorsque j’avais 3 ans. Ils ont eu deux autres filles après ma mère. La plus vieille des deux est même ma marraine. La plus jeune a toujours été très proche avec moi, elle me changeait quand j’étais bébé, m’a toujours aimé comme un fils. Mon grand père est avec une autre femme. Pas très apprécié par toute la famille mais bon tant que mon grand-père est heureux.

Moi je suis né en été, peu longtemps après la fête de la musique. Ce qui fait de moi un Cancer. Petit bébé grassouillet, premier enfant de mes parents et gamin souriant même au réveil. Ma tante ne cesse de me rappeler que lorsqu’elle me changeait elle m’enlevait les chaussettes et me disait avec dégout que mes pieds puaient, ma seule réaction était un éclat de rire. Mes souvenirs ne me permettent pas de m’en souvenir mais elle ressort cette anecdote dès qu’on se voit. Les vidéos, rescapées du temps qui passe, m’ont aussi montré que le mari de ma marraine s’amusait aussi à faire le gorille. Avec le recul ce passage était aussi très drôle.

J’avais aussi de l’avance. À peine 18 mois et je marchais déjà. Toujours aussi grassouillet et joyeux, j’étais un enfant vraiment heureux. J’avais aussi une nourrice, tunisienne, qui me gardait et qui m’a donné tout son amour. J’ai découvert les dattes, le thé à la menthe. Ce thé à la menthe à la saveur inégalable. Et on se demande pourquoi je bois mon thé aussi sucré… J’ai aussi eu le droit à mon premier panaché. Mais ça il ne fallait surtout pas le dire…

Mais le bonheur a une date de péremption et pas longtemps après le décès de sa mère, ma mère a divorcé de mon père. Je suis resté chez mon père, choix de mes parents pour ne pas que je sois trop perturbé. Je voyais donc ma mère un week-end sur deux. Peu de temps après, mon père a trouvé quelqu’un d’autre, une femme avec qui il est encore aujourd’hui. Cette femme avait eu une plutôt haute éducation. Un père qui travaillait à l’Académie Française, une mère prof. J’avais toujours des facilités qui m’ont permis de sauter le CP. Je savais déjà lire et je me suis retrouvé dans une classe intermédiaire, un CP/CE1. À côté de ça j’avais la chance d’aller dans des parcs d’attractions : Parc Astérix, Disneyland, La mer de sable. Tout ce qui peut rendre un enfant heureux.

Entre temps ma mère a trouvé quelqu’un. Un français, d’origine portugaise, qui m’a fait découvrir l’Univers de Marvel. C’est aussi grâce à lui que j’ai pu vivre la finale de la Coupe du Monde de Football au Portugal. Seul petit français au milieux de portugais, fervents supporters du Brésil pour des raisons éventuelles et historiques de culture. Durant ces vacances j’ai aussi été le souffre douleur des neveux dès mon beau-père. Ils s’amusaient à me faire mal.

Quelques mois après naissait ma première petite soeur, fruit de l’amour de mon père et ma belle-mère. Je l’ai toujours aimé. J’en étais fier. J’avais enfin une petite soeur, un être que je pourrais protéger, qui pourra être fier de moi, à qui je pourrais enseigner plein de choses…

Puis mon année de CE2 vint. Et ce fut le début… Le début de la descente. J’étais un élève surdoué, je comprenais plus rapidement, j’avais une logique inimitable. Mais le problème dans ce cas c’est que personne ne t’apprécie. Les bons élèves sont montrés du doigt, rackettés, moqués. Alors je ne voulais pas de ça. Je voulais être aimé des gens. Et j’ai appris que les petites malins qui faisaient le pitre, ceux qui faisaient rire les autres, étaient préférés. Alors j’ai changé. Je suis devenu le dernier de la classe, je répondais aux professeurs, je faisais l’idiot. Mais il y a eu des répercussions sur la vie de famille. Mon père s’énervait contre moi, j’avais des punitions. Mais les punitions étaient peut être un peu trop… Ça a commencé avec des gifles, "mono" puis "stéréo" comme s’amusait à m’apprendre mon père ou avec les bagues de ma belle-mère qui me griffaient les joues. Je me rappelle d’une fois où elle a remarqué une griffure sur ma joue. Quand je lui ai dit que c’était elle, elle a répliqué par une gifle.
Puis ensuite il y a eu les coups de pieds aux fesses de ma belle-mère avec ses santiags, me laissant des bleus.
Puis ils me tiraient les oreilles, les laissant violettes.
Après c’était les punitions à rallonge. Une demi-heure pour faire 100 lignes. Deux minutes de trop et c’était 100 lignes de plus en 28 minutes. Et ça continuait jusqu’à ce que je tienne les délais malgré ma main et mon poignet endoloris.
Il y a eu les "jeux" dans la voiture. Le passager à l’avant s’amusait à me faire réviser mes tables de multiplication. Le jeu consistait à me poser une multiplication et à attendre ma réponse. Trop long à répondre : une claque. Mauvaise réponse : une claque. C’était ma hantise.
La plus humiliante pour moi fut la fois où j’avais demandé à sortir de table pour aller aux toilettes. Je ne devais pas sortir sans autorisation. Ils m’ont laissé à table sans me répondre pendant deux heures. Je n’ai pas su me retenir et j’ai souillé mes vêtements d’urine et d’excréments. J’ai du aller prendre un bain et ramasser mes déjections à la main pour les mettre dans un bocal.

Pendant ce temps ma mère a eu une fille avec mon beau-père. Ils ont dû déménager pas longtemps après pour le travail et se sont retrouvés à 3h de route de chez moi. Je n’allais donc chez eux que pour les vacances, une fois sur deux.

À cause de mes soucis j’ai du changer d’école. Mon comportement était de pire en pire et j’ai eu le malheur de dire que j’étais maltraité en classe. J’ai du donc sortir de cette école privée pour une école publique. Ma mère avait pris des photos de mes "marques" au niveau des fesses et des oreilles et voulait tenter de me récupérer. Mais j’ai eu peur de mon père et j’ai refusé. Mon père et ma belle-mère me manipulaient pour que me faire comprendre que j’étais mieux chez eux. Avec ce fameux tableau des pour et contre. Ah oui les fameux parcs d’attractions et les cadeaux pesaient en leur faveur dans la tête d’un garçon. Et donc je suis resté avec eux.

Je restais toujours un enfant terrible. Je continuais mes bêtises et les punitions continuaient. Puis j’ai été de pire en pire. Dessins macabres en tout genre. Et en sixième j’ai ramené un couteau en classe pour attirer l’attention. Le matin je partais plus tôt en prétextant avoir cours. Je volais de l’argent à mon père, ma belle-mère et à ses parents pour m’offrir des bonbons, des pistolets à bille, des sodas ou des gâteaux apéros. Mais il y a eu la fois de trop…

Un soir, après les cours, je rentrais chez moi et déposais mon carnet de correspondance dans l’entrée, un mot d’un prof écrit à l’intérieur… La soirée se passe sans qu’ils ne le voient et je pars me coucher. Je pensais échapper à l’engueulade. Mais je me trompais…

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2017-03-08T21:05:03+01:00